20.4.05

De l'absurdité comme art de vie.


La FFII nous informe que toute vie peut s'arrêter pour les cyber-marchands.

Après quelques posts épars sur ce blog, la FFII nous gratifie d'un beau récapitulatif, assez éloquent.

J'avais déjà précisé que des sociétés telles que Catalina Marketing International, étaient en train de breveter tout ce qui pouvait être brevetable en matière de fidélisation d'e-clientèle, voici la démonstration que la reconnaissance officielle des brevets logiciels européens antérieurs à la directive projetée pourrait signifier la naissance de multiples monopoles de conception de moyens de vente sur Internet.

L'OEB avait donc poussé l'absurde jusqu'à accorder un brevet pour le format JPEG, pour la possibilité d'entrer des codes de réduction en ligne, ou encore pour un lien vers une fenêtre de pré-visualisation...

Aberrant, et terrifiant.

Le numérique est encore à inventer et à découvrir, ne laissons pas les intérêts particuliers prendre le dessus et paralyser l'innovation.

Merci à Cédric Manara pour l'information. Je signale aussi le très intéressant commentaire de la décision de la Cour d'Appel de Paris du 9 Mars 2005 par ce dernier au Dalloz Affaires 2005 n°15, p.1021 et suivantes. Enfin une reconnaissance judiciaire des autres moteurs de recherche que Google!
Il est en effet sain que Google ne devienne pas l'unique "expert" en meta-tags pour magistrats profanes... D'autant plus que la logique mercantile du populaire moteur de recherche est de toute façon incompatible avec une justice objective et indépendante.

Longhorn face à un brevet logiciel :-D


Ceci sort de l'objet de ce blog... Car il s'agit de deux concepteurs de logiciels propriétaires qui s'affrontent à propos de la violation d'un brevet logiciel.

Tout ce qui fallait pour ne pas figurer ici.

Mais ces deux sociétés ne sont autres que... Microsoft (r) dans le rôle du violeur de brevet et la société Alacritech dans le rôle de la victime.

Alors le plaisir l'a emporté sur la raison, et je ne peux résister à la forte envie de vous conter cette anecdote.

Alacritech a présenté en 1998 à Microsoft (r) un système de gestion du protocole TCP/IP (indispensable pour toute connection en réseau Internet ou non) baptisé SLIC et breveté aux Etats-Unis par Alacritech. Microsoft s'est intéressé à ce processus et a décidé d'exploiter le système SLIC pour une durée d'un an.

Le contrat de licence entre Alacritech et Microsoft (r) s'est terminé de façon tacite, ainsi que le prévoyait le contrat les unissant (selon les articles parus à ce sujet ici et ici).

En 2003, Microsoft (r) a présenté sa nouvelle technologie "Chimney" de gestion des protocoles TCP/IP qui doit être intégrée à Longhorn (le prochain OS de Microsoft (r)).

Et Alacritech prétend que le nouveau "Chimney" est une copie presque servile du SLIC!

Parlons ici d'arroseur arrosé?

;^)

La multiplicité des licences porte préjudice à l'open source

Je l'évoquais dans un précédent billet, la révision de la licence GPL est un événement attendu par toute la communauté du libre. Mais d'autres efforts seraient souhaitables.

Les logiciels libres et les contenus libres circulent librement grâce à leur licence. Malheureusement, nous devons parler de licenceS (au pluriel), car il n'existe pas une, mais plusieurs licences (voir un inventaire non exhaustif ici).

La communauté s'inquiète d'un éventuel morcellement de la distribution libre du fait de l'incompatibilité de certaines licences entre elles, et du fait aussi de la modification de certaines licences à la carte qui rendraient utopique toute volonté de libre circulation des contenus et logiciels.

L'OSI a donc entrepris un classement des licences compatibles avec le modèle open source afin de favoriser les plus populaires et les plus compatibles. Ce classement devrait prendre 6 mois. Le résultat serait largement diffusé sur Internet, et en tous cas disponible sur le site de l'OSI.

Directive sur les Brevets Logiciels (9)


A signaler un bon article de fond sur le sujet, disponible sur Infos du Net.

Un de plus.


D'après PCInpact, Nokia aurait abandonné Internet Explorer pour Mozilla Firefox. La migration porterait sur plus de 55.000 postes.

Information à confirmer, et qui illustrerait (une fois confirmée) l'attrait de plus en plus grand du "petit" Firefox auprès des entreprises.

Interview de Harald Welte


Disponible sur ZDNet.fr.

Condamnation pour non-respect de la licence GPL


Harald Welte arrive à ses fins. Un tribunal allemand lui a donné raison dans son combat contre une société californienne, Fortinet.

Selon Harald Welte, Fortinet utiliserait "initrd", composant de GNU/Linux conçu par lui-même, pour concevoir d'autres logiciels mais sans respecter les obligations imposées par la licence GPL qui est attachée à ce composant.

Entre autres obligations, la licence GPL imposait à Fortinet en tant qu'utilisateur de "initrd" de:
1. Transmettre aux destinataires du nouveau programme tous les droits qu'elle possède sur ledit programme
2. Transmettre le code source du programme aux destinataires (ou le tenir à leur disposition)
3. Transmettre les termes de la licence GPL aux destinataires afin qu'ils connaissent leurs droits.

Rien de tout ça n'avait été fait, et pire, selon les déclarations de Harald Welte, Fortinet aurait cherché à dissimuler cette violation.

Le Tribunal aurait interdit la distribution de deux produits de la société californienne: FortiGate et FortiWiFi. La décision est attendue afin de pourvoir l'analyser plus profondément.

A noter qu'une décision apparemment similaire (en allemand, mais en anglais ici) avait été rendue contre la société Sitecom pour des faits similaires, par la même juridiction et à l'initiative du même Harald Welte.

2.4.05

Software Patent Directive (8)


How surprising... The EP's commission JURI decided to "not look for small irrelevant mistakes" (sic) in the procedure of adoption of the draft by the Council.

Anyway, this article gives us useful details about the timetable of the procedure.

Poissons d'Avril... ou pas?


Ils sont beaux, les poissons, cette année, dans l'actualité des logiciels libres:

Voilà... Du drôle et du moins drôle, en quelque sorte.